Il y a quelques heures encore je n’avais qu’une seule et unique conception de Noël. C’était le Noël alsacien avec sa châleur humainequi fait oublier le froid glaciale qui tombe chaque année sur ma plaine natale. C’était les bredele de Maman ou Mamima, l’odeur ambiante de canelle et de fruit confit. C’était aussi le marché de Noël au centre ville et ses repas tarte flambée sur baguette-vin chaud, churros en dessert. C’était enfin l’excitation avant de s’échanger les cadeaux puis les remerciements, les embrassades, la joie. C’était en fait une ambiance formidable, indescriptible; la magie de Noël quoi. Puis, j’ai découvert le Noël argentin. Dans un premier temps j’étais plutôt réticent; rien de cette féerie caractéristique, tout juste un palmier précairement enguirlandé (ça à moin de la gueule que le sapin place Kléber, croyez moi) quelques promos de Noël dans les magasins, rien de très rock’n’roll vous m’aurez compris. Cette méfiance grandissait avec le repas de Noël : oú étaient donc les cerf, les faisans, les sangliers? Elle s’accentuait avec la suite des “festivités”, une virée dans un bar oú les gens étaient tout simplement venus boire un verre, tranquillement, comme d’habitude. Bref, j’étais déçu. Mais comme bien souvent, dans une soirée argentine il faut savoir être patient, les hostilités commencent généralement tard et cette observation allait être vérifiée. En effet, sur les coups de 5 heures du matin, je montais à l’arrière d’une mobylette et arrivais à une soirée, LA soirée. Elle avait lieu dans un complexe hôtelier cossu au bord du fleuve. Une pelouse pleine de monde avec un DJ assez festif au milieu et le plaisir de pouvoir pisser dans le Paraná. Cumbia, reggeatone, 80’s (rare pour l’Argentine) avec au milieu quelques bijoux comme cidinho et la version latino de Tarkan (Kiss Kiss), une ambiance chocolatée et un dancefloor surchauffé. De temps en temps des petites surprises comme la distribution sur les coups de 8h30 du matin de bombes qui font de la mousse. Ca m’a d’ailleurs presque valu une expulsion manu (moi? haha) militari quand j’ai commencé à tirer sur un videur et sur le DJ, j'aurais été certainement inconsolable de devoir aller prendre ma douche avant les autres. Ça a continué comme ça jusque 11h du matin et j’ai meme pris un coup de soleil en rentrant. Aujourd’hui (le lendemain), on peut dire que je subis la vie, je me suis levé à 20h avec un mal de tête affreux et une pateuse de haute compétition mais bon c’est le prix à payer et au final ca fait pas si cher. Pour nouvel an on m’a dit que c’etait encoré mieux : plus de fête et plus longtemps. Ca devrait râvir Alexito qui sera là pour l’occasion, il faudra juste partir à temps pour avoir notre bus pour Florianopolis où nous attendra de gosier ferme l’ami Maxwell pour encore plus de fête. Vive l’Amérique du Sud!
Manu
PS : j'espère au plus vite récuperer quelques photos de cette nuit de folie.
"L'instant T". Le moment parfait, mathematiquement extraordinaire, il en découle la simplicité d'une explication non-réfutable et véridique. Je me permet de donner cette définition sommaire pour ceux qui n'ont pas la chance de manu d'avoir fait "S" et qui ne pouvait pas rigoler en ramassant les copies d'histoires de leur camarades. Enfin, bref, j'ai vécu cet instant avec l'ami maxwellinho dans la petite bourgade de barra de sao miguel, dans l'alagoas. Posée tranquillement sur une place, il y eu un flash immense (pas celui de marc qui a honteusement pas pris son appareil photo, tellement qu'il est radin il veut meme pas partager ses souvenirs avec ses amis le sagouin). Eh vi, sur cette place était réunis le bresil. Point de plages paradisiaques ou de corcovado ou autres iguazu, non, non, que nenni. L'instant était "T" de par le coté quadrangulaire de la chose: 4, comme les 4 point cardinaux, comme les 4 mousquetaires, les 4 fantastiques, les 4 as (et le picasso volé qui est de loin le meilleur album),les4 doigts de Lula, et surtout, surtout comme la coloc.
Ainsi était il: -un stade de foot tout pitchoune avec tout le village que on croyait qui jouait leur vies c'est con la. -une messe évangelique, avec un petit bonhomme qui hurlait beaucoup trop fort, beaucoup trop de conneries. -une télé publique pour que tous le monde puisse regarder la novela comme des copains. -and me and maxwell, buvant une une bière, et quelle bière!
Voila. Tous ca pour dire que ce sympathique article introductif ouvre une série de quatre articles dont le point commun est cette place. beaucoup de bruit pour rien vous allez dire, mais quand on est gros, on fait du bruit et pis c'est tout.
Amis de Jack Kerouack ou de Gerald de Palmas, voire meme amis de Rafael, ca y est. Je suis sur la route. Depuis plus de deux semaines deja je suis lance a l’aventure, pour deux mois d’amour et de boheme sur les routes d’Amerique du Sud. Tout comme Maxwelinho, il faudra mainteant m’appeler Alexito ou Alexinho, voire peut etre Alexazo pour ceux qui me connaissent intimement.
Bon d’abord sur la route c’est chouette mais c’est pas facile d’ecrire un article pour un blog, parce que en vrai cet article au debut je voulais l’ecrire au debut, enfin ca aurait eu plus de sens quoi. Mais bon. Comme ca j’au plus de trucs a raconter on va dire. Allez s’il vous plait…
Ce qui est chouette sur la route c’est que tu relativises. Avant de partir je trouvais les Colombiennes vraiment pas terribles, tous les nombreux lecteurs attentifs de ce blog le savent. Apres avoir visite le Perou et une partie de la Bolivie, les Colombiennes sont (presque) devenues de vraies sex symbols, avec les yeux revolvers et le regard qui tue. Pour la bouffe c’est pareil. A la base, je trouvais ca plutot bon les almuerzos (dejeuners) en Colombie, bon, j’en avais un peu marre au bout de 4 mois d’accord de la sopita (une tite soupe) et du pollo a la plancha (un blanc de poulet), mais je trouvais ca plutot bon quand meme. Mais alors quand t’arrives a Lima, un de ces chocs culinaires! En trois parties ca donnerai ca : moins cher, plus copieux, meilleur. La classe quoi. Tu te regales a coup de cebiche, papas a la huancahina, churasco gratinado et j’en oublie plein. Tiens, meme le pollo a la plancha il est meilleur. Je dis ca et j’ai toujours pas fait d’asadero (barbecue) en Argentine ni de rodisio (bonne viande a volonte, paradis du gros) au Bresil. Chacun ses trucs mais moi la bouffe ca me fait avancer.
Ya aussi des trucs un moins sympa. Genre par exemple le Lima Cusco en bus, deja 24h de bus tout seul c’est rarement trop la fete, mais quand t’es en plus a 3500 metres d’altitude la nuit, avec deux fenetres cassees dans le bus, et avec juste un petit pull et ben, comment dire, t’as froid quoi, ouais t’as meme tres froid en fait. En vrai tu te les peles tellement que tu dors pas une minute avant que le soleil se leve. Mais bon ca te fait les pattes, et apres tu te la petes mon pote.
Ceci dit, sur la route on rigole bien quand meme. Et puis on voit des trucs qu’on verrait pas en France. Bon c’est vrai qu’on est un peu toujours en rush parce qu’on a des imperatifs spatio temporels pas faciles, nouvel an pastaga et foie gras a Goya (Argentine) oblige, alors on fait pas mal les trucs bien touristiques, un peu gnan gnan et un peu opressant des fois tellement que t’as plus de touristes que de locaux. Mais bon, comme on est un peu des mecs a la cool on arrive quand meme a faire des trucs a la cool, comme une source d’eau chaude dans une vallee au milieu de nulle part, ou une nuit dans une communaute indigene peruvienne sur une ile du Lac Titicaca que ce lac il est tellement grand que tu croirais que c’est la mer mais en fait t’es a 4000 metres de hauteur et l’eau elle est pas salee donc ca peut pas etre la mer. CQFD.
Bon y aurait encore un milliard de trucs a dire sur la route, et encore ca fait a peine deux semaines qu’on est parti mais bon, faut abuser hein. Et puis la j’ai faim. Y a des priorites dans la vie.
Changement de décor par rapport au premier épisode, on quitte l'hostilité des montagnes néo-zélandaises pour l'enfer des marécages correntinos. Les boas ont remplacé les moutons et les moustiques infestés par la dengue les mouches. Au niveau du climat, la froideur de l'hiver austral a laissé sa place à la chaleur moite de l'été norestero. La mission n'en est pas moins dangereuse, bien au contraire, et les cadavres de bovins ne manquent pas de rappeler que rester bloqué dans un tel endroit sans eau ni nourriture mettrait rapidement quelque personne que ce soit en danger de mort. L'objectif est simple, rejoindre la maison de producteurs malgré une piste coupée par les inondations. La première rencontre n'inspire pas la confiance, un boa de 3 bons mètres se trouvent en travers du chemin. Certes sans venin, cet imposant reptile n'en reste pas moins une machine à tuer. En effet, à l'inverse de ces cousins vénéneux qui n'utilisent leur arme fatal que pour se défendre, le constrictor, lui, peut attaquer l'homme en tentant de l'étouffant. Cependant, un peu de vigilance, un bon couteau et le savoir-faire du vétérinaire qui m'accompagnait ont vite raison de ces velléités, à condition bien entendu que la taille de l'animal reste raisonnable. Finalement, celui rencontré n'avait pas d'intentions agressives et un simple coup sur la partie postérieure de son corps le fit rapidement partir. La « randonnée » put ainsi continuer son cours. Mais, l'eau de plus en plus omniprésente nous obligeait bientôt à déchausser. Nous étions désormais pieds nus, marchant dans une sorte de bourbiers infestés par toute sorte d'insectes. Suivant les conseils de notre maître à penser à tous Bear Grylls, je me munissais d'un bâton pour effrayer les éventuels serpents, vénéneux cette fois-ci, qui pourrait se nicher au détour d'un cactus ou d'un chardon. Les pieds vite ouverts par les épines des différentes plantes présentes dans cet environnement hostile, nous continuions notre marche malgré les 40 degrés et le soleil lançant sur nos vulnérables organismes ses perforants rayons. Après une longue marche nous sommes finalement arrivés à destination, la maison des producteurs que nous devions rencontrer et ce fut certainement le moment le plus désagréable de la journée. Car si on peut s'amuser d'une randonnée dans la nature argentine, il en est tout autre d'une bien triste situation. Face à nous, un petit groupe de maisons et plusieurs familles vivant dans une frappante précarité. Ce petit hameau se constituait d'habitats en chaume et toit de paille, une seule pièce pour toute la famille et pour seule source d'eau un puits procurant une eau de bien mauvaise qualité. Si la situation des enfants est souvent celle qui touche le plus, j'ai cette fois été particulièrement ému par la maigreur de toute la famille. Assurément, ces gens ne mangeaient pas à leur faim ; d'ailleurs comment le pourrait-il après que leur récolte amoindrie par deux années de sécheresse ait été presque intégralement emportée par de récentes inondations? Sans m'éterniser sur la question et de peur de tomber dans le cliché du pauvre qui a la main sur le coeur, je dois bien dire que j'ai été fortement marqué par la gentillesse et la chaleur de l'accueil qui nous avait été réservé, probablement dues au fait que les visites sont rares dans cet endroit abandonné de (presque) tous. Après quelques matés et d'enrichissants échanges, nous sommes repartis escortés par un gamin qui nous indiquait un chemin un peu plus praticables pour revenir à notre camionnette. Deux sachets d'oignons pour seul remerciement, nous abandonnions à notre tour notre jeune guide. Pour rentrer jusqu'à la ville, il nous restait une bonne heure de route, la journée se terminait et le temps de se détendre était arrivé. Une Brahma presque glacée permettait de rafraîchir un corps épuisé par tant d’aventures.
Je n’aime pas ma fac. Je n’aime pas ma fac. Je n’aime pas fac.
Voila. Comme ça ça va déjà un peu mieux. Ca fait un petit bout de temps que je voulais écrire cet article mais bon pas le temps, trop de musées, de théâtres et de littérature sans doute. Et puis j’avais envie de changer d’avis. Si si. Chaque mois je me disais : « Mais non, c’est juste une première impression, c’est comme partout il y a des gens bien, il suffit de chercher un peu ». Oui mais non. Au bout d’un semestre de recherche éperdue, les personnes intéressantes ou sympas ou drôles ou juste mignonnes se font toujours aussi rares. Oui mais voila maintenant je m’en fous parce que je me casse, pour aller rejoindre d’autres cons mais des cons marrants. Deux mois sans passer dans le cloître de la fac. Joie. Pourquoi tant de haine ? « Parce que je ne céderai jamais devant la barbarie ! »
Avant toute chose, il faut savoir que Nuestra Señora del Rosario est une université laïque. C’est le monsieur très important qui nous l’a dit pendant la journée d’inauguration donc c’est sûrement vrai. Alors oui, elle a été créée par l’archevêque Frey Cristóbal de Torres, oui ca se voit un peu, oui il y a quelques croix de ci de la. Mais rien de bien grave. Ah oui, il y a aussi une fac de théologie, avec des cours aussi attirants (je cite de mémoire) que : « Découverte de soi par le catholicisme » ou « L’actualité des 10 commandements ». Et attention. Aux mauvaises langues qui verraient un favoritisme en faveur de la religion catholique je me dois de signaler qu’il existe un cours sur l’islam. Ca s’appelle « Islam et fondamentalisme ». Oui bon d’accord mais c’est pas entièrement faux non plus. Le 11 septembre, c’étaient pas des chrétiens que je sache. Et puis il faut se rappeler que laïc signifie que l’on tolère toutes les religions. Sûrement pas que l’on est athée. Donc finalement, quand mon équipe de foot de la fac décide de s’appeler « La Cathédrale », elle ne va aucunement à l’encontre du principe de laïcité qui régit l’université. Elle aurait tout â fait pu s’appeler « La Mosquée ». C’était juste un choix esthétique. Parce que ca rimait plus avec « balle » sans doute.
Et puis les gens. Aïe, les gens. Parce qu’on pourrait se dire « d’accord, ils sont cathos, un peu grave sur les bords mais le catholicisme c’est aussi la charité, l’amour du prochain et tout et tout ». Oui mais toujours non. En fait les gens ici sont dans leur grande majorité d’une puanteur assez élevée, université privée oblige. Jouissant d’une maturité à toute épreuve du haut de leurs 16 ou 17 ans, âge d’entrée à l’université ici, les étudiants du Rosario n’hésitent jamais à donner leur avis sur un sujet. Je crois qu’Eva et moi resterons longtemps marqués par ce délicieux premier (et dernier) cours de « Formation de la Nation Colombienne ». Après quelques digressions sur les Allemands (« un peuple obéissant ») et les Français (« qui soutiennent les FARC »), le professeur embraye naturellement sur Chavez pour dire tout le bien qu’il pense de lui, avant de donner la parole aux élèves. Florilèges de « mon papa m’a dit que Hugo Chavez blabla » avant qu’un étudiant, se sentant sans doute un peu trop muet, ne place un joli « mon papa m’a dit que Hugo Chavez est un dictateur parce qu’il donnait du travail aux pauvres ». Rires chez les deux Français au fond. Approbation généralisée de la salle. Acquiescement discret mais ferme du professeur. La messe est dite : les grenouilles iront coasser ailleurs.
Le problème en fait c’est pas uniquement que les étudiants soient pleins aux as et aient des idées de merde : je n’ai jamais refusé un apéro avec Thomas ou Timothée. Le vrai problème c’est qu’ils sont tous pareils. Ils pensent pareil, ils s’habillent pareil, ils sortent aux mêmes endroits… Le plus marquant c’est chez les filles. Modèle unique : petite, brune, cheveux lisses, grosses boucles d’oreille ronde pas belles, jean moulant, bottines ou ballerines. Point à la ligne. Et surtout ne pas sortir du moule, ca pourrait être joli. Petite anecdote a ce sujet. Tout a l´heure en cours d’histoire, une nana rentre dans la salle avant le début du partiel et me fait un grand sourire. Bien que ne l’ayant pas reconnu sur le coup, toujours poli, je lui rends ce sourire, l’agrémentant même d’un petit signe de main. La fille me regarde alors un peu bizarrement et je me rends compte qu’en fait elle s’adressait au type juste devant moi. Toujours prompt (ma femme me le dit souvent), je tente le classique « Ah cette mèche est vraiment redoutable » en me passant la main dans les cheveux, sans forcément avoir l’air très convainquant. Mais qu’importe puisqu'ensuite j'ai ri (et j'aime rire). Et puis j’ai décidé d’écrire cet article, donc tout va bien.
J’ai bien essayé de trouver des points positifs à la fac, mais c’est pas facile. A part peut être les DVD de la bibliothèque et quelques cours bien sympatoches, j’ai vraiment du mal. Donc en fait, je passe mes 10h hebdomadaires à la fac et puis c’est tout.
Mais que voulez vous, il semblerait bien que la jeunesse dorée de Bogotá ne brille pas par ses lumières...
Comme certains le savent déjà, j’ai tout récemment déménagé, abandonnant le luxe extriqué des 6 mètres carré de ma pension. Je dispose désormais d’un spacieux 3 pièces meublé juste un face d’un kiosco, vous savez ces petites échoppes ouvertes à toute heures de la nuit et qui vendent un peu de tout notamment de la bière bien fraîche. Autre curiosité du lieu et qui devrait enchanter l’abstiné Maxwell, j’ai pour voisin directe un bordel, vous savez ces petites échoppes ouvertes surtout la nuit et qui vendent… Bref, ça s’était pour le contexte. Pour la suite j’aimerais vous parler d’une rencontre ma foi assez peu attendue. En effet, je me rendis vite compte que je n’étais pas le seul occupant des lieux, j’avais pour colocataire une colonie de cafards (cucaracha). Pas forcément hostile à avoir des animaux de compagnie, j’ai tout de même eu un peu de mal à imaginer que l’un de ces mastodontes viennent me réveiller le matin en me chatouillant les poils de fesse avec ses antennes. Après une longue réflexion et mettant de côté deux des fondements de mon idéologie (le pacifisme et l’écologisme), je décidai d’engager une bataille sans merci. La guerre serai totale et les moyens employés de grande envergure. Tout d’abord, l’arme chimique, je dégainai le célèbre Baygon et gazai mes adversaires. Pour éviter la mort de civils innocents je concentrai mes frappes sur des points stratégiques : le campement (derrière le lavabo) et le QG (la bouche d’évacuation des eaux). C’est alors que je compris que Bagou s’était trompé, le Baygon n’est de loin pas à la hauteur de sa réputation. Il m’arrivait parfois de gazer de très près un cafard, c’est à peine s’il titubait. Et, loin de tuer mes adversaires, le fameux spray les faisait plutôt sortir de leur planque, c’est ainsi que je me retrouvai face à tout un bataillon adverse. Rapidement dépassé par la vélocité de mes vis-à-vis, je décidai de me replier et de me munir d’une autre arme. Je me saisissai donc de ma tong gauche pour entamer une danse bien particulière. Il fallait être à la fois vif et précis, il y en avait partout : plafond, mur, sol. La bataille était terrible et chaque coup asséné provoque le “cric” caractéristique de la carapace de cafard qui s’écrase contre le carrelage. Mais l’ennemi était coriace, un seul coup ne suffisait généralement pas à venir à bout de ces valeureux soldats qui, même le corps tout déformé, se relevaient pour aller défendre vaillament leur bannière. Cependant, sous les nombreuses frappes aériennes le sang jaune des insectes commençait à couler à flot et je remportai après de longues minutes de combat une première bataille. Ceci dit, et pour reprendre le célèbre adage, gagner une bataille ce n’est pas gagner la guerre et l’étrange silence dont font depuis preuve mes indésirés compagnons me fait craindre un repli stratégique visant à préparer une attaque de masse. Sur mes gardes, j’ai su me prémunir en me procurant de nouvelles technologies qui m’ouvrent la porte à des armes de destruction massive capables de causer des dommages impressionnant sur l’adversaire : la cipermetrine. Cette substance chimique qui n’a rien à voir, malgré son nom, avec un mélange de sperme et de cyprine est hautement destructrice. Si je l’emploie, et cette lourde décision n’appartient qu’à moi seul, ce serait le Hiroshima du cafard ce qui modifierait à coup sûr tout équilibre géopolitique au sein de mon appartement. Le prix à payer est important, certes, mais cela permettrait un nettoyage utile. Encore indécis, mon choix dépendra certainement du comportement de l’adversaire. Je serai d’une fermeté inamovible, la moindre provocation entraînera de ma part des représailles susceptibles de mettre en péril l’humanité. L’ennemi, et vous en êtes témoin, est prévenu.
Je sais fort bien que ce titre est foutrement racoleur, mais après une fort longue absence, je me dois d'aguicher le client en cédant à la facilité. De plus habitant dans un pays où me racolage tant actif que passif est monnaie courante, j'ai le droit. Bref, je profite d'un léger retard de la personne qui doit venir me chercher (seulement 1h45) pour écrire ce petit message.
Mais cette absence de montre généralisé n'est pas le sujet, non j'ai plutot une folle volonté d'investigation: à savoir comment le pays avec les plus belles musiques du monde peut produire de telles bouses?
De la, ça demande un bref historique.
Tout le monde connait la samba, c'est sympa, ça frétille et ça s'écoute avec plaisir, la bossa nova et autre MPB ( MUSIQUE POPULAIRE BR2SILIENNE) aussi, mais alors facil! Mais bon dans la vie on fait des mauvaios choix , et moi j'ai choisi de partir dans le nordeste du Bresil, region ou on écoute ça qu'avec parcimonie(qui est sympa d'ailleurs). J'ai donc rencontré le forro. Pour l'histoire le forro est inspiré d'une danse française dont j'ai oublié le nom et vient du fait que lles anglais qui ont aussi colonisé le brésil quand les porthos avait plus de fric, faisait des teufs dans les forts ouvertes à tous, ce qui donne en anglais "for all", qui se transforme grace a la magie du superbe accent brésilien en forro. Il n'y a donc aucune allusion sexuelle la dedans, si ce n'est qu'evidemment ces cochons d'anglais faisait principalement rentré les filles.
jusqu'ici tout va bien.
On trouve des artistes de forro fort festif comme luis gonzaguo considéré ici comme un demi dieu qui aurait inspiré tout les grand du brésil (sisi, gilberto gil l'a avoué et chico buarque aussi) et effectivement c'est chouette, surtout grace a l'utilisation abusive du triangle, instrument trop souvent délaissé, accompagné d'un accordéon et d'une percussion...
Mais va savoir pourquoi, un jour un sieur quelcquonque a décidé de remplacer ce petit instrument par un tout gros synthé et paf! ca fait du forro électronique...c'est la que tout dégénère, puisqu'on a la une sorte de bouse s'écoutant très très fort (le concept de tapage nocturne ou de jour d'ailleurs n'ayant pas traverssé l'océan avec les portuguais). Si on tombe sur des coups de génie (cavaleiros de forro : gatinho) on reste la plupart du temps dans un registre romantico_patrick bruel avec des paroles dignes de helene segara avec des mecs en chapeau de cow boys et une pouffiasse inaudible.
Mais le pire est a venir, la musique ici est en perpétuel évolution (comme quoi c'est pas toujours bien) et de la on arrive a l'arrocha qui veut dire littéralement "tire une fille". Alors la on tombe dans le grandiose sur les paroles et pire que tout la mlélodie qui repose juste sur le synthé. Comme j'en souffre, il faut que je partage ma souffrance, écoutez levyviana, n'importe laquelle elles sont toutes affreuses et vous verrez...Si vous pouvez trouver une video c'est encore plus drole du fait de la chorégraphie qu'il met en place.
Bon la je suis méchant mais j'avoue quand meme une festivité exemplaire des concerts de forro qui prenne toute leur dimension dans des murs d'enceintes dignes des plus belles raves, qui assure des nuits surprenantess.....<>Enfin, dans un pays ou la plus grande animatrice télé des programmes pour enfant et une ex star porno, je ne me surprnd plus de rien.
bon je parlerai que de ce style car ici, il ya plus de style de musique que de groupe et de plus ma chauffeur arrive avec selement deux heures de retard, ce qui est deja bien, donc je file. peut etre une qutre fois je vous parlerai de la derive musical de la samba qu"on appelle le pagode, qui est égalment une douce merde parlant que de sexe. Bon allez, juste pour le plaisir, un petit groupe 'o troco" dont les spetacles sont interdit au moins de 18 ans parce qu'il aime trop joué avec le string de la danseuse. En me relisant je me rend compte que j'ai pas répondu au sujet de cette investigation mais en fait on s'en branle.
Je vous conseille à tous la lecture du divertissant blog de BLV . En effet celui-ci change des classiques blogs de 3A sur le thème "pourquoi mon pays c'est le mieux du monde" , "la culture locale est géniale" ou "les gens sont trop cools kikoo lol".
A l'instar de celui-ci et de la critique acerbe qu'il fait de sa terre d'acceuil , je pars à la recherche des choses qui font grave chier en Nouvelle Zélande :
1 La gente féminine locale :
Voici un sujet qui met tout le monde d'accord dans ce pays. Maoris , kiwis , américains , européens ou asiats , tout le monde le dit : les filles sont particulièrement moches. Élevées à la bière et au fish'n ships et dotées d'une absence de classe exceptionnelle , les néozélandaises sont globalement moches. Je crois que je possède plus de gout vestimentaires qu'elles , c'est pour dire. Evidemment il y a des exceptions. Mais quand même. Encore hier , mon chauffeur de taxi me faisait part de son envie de se rendre en France , et de laisser sa petite amie en Nouvelle Zelande...
2 Il ne se passe rien :
Difficile d'imaginer un pays plus chiant. Le journal de 20h se résume à une longue litanie de faits divers inintéressante. Quand au journal local , il consacrait la semaine dernière sa une à cette oeuvre d'art de Sam Mahon qui a sculté la tete du ministre de l'agriculture dans une bouse de vache. Youhou !
3 La musique est pourrie :
Partout où l'on s'en rend , difficile d'échapper aux avatars locaux de Green Day et de System of a Down. La musique Néo Zelandaise est en effet assez pauvre et très proche de la mauvaise musique américaine. Pas une boite ne passe quelque chose de décent. Quand aux bars , il faut vraiment chercher pour trouver un endroit où la musique est quelque peu différente. On notera quelques exceptions comme les groupes de reggae maoris
4 Le niveau universitaire est faible :
Je prendrai ici un exemple simple. Mon dernier partiel avait lieu ce jeudi. L'examen consistait à répondre à 2 questions sous forme d'essais. Le prof avait juger bon de nous communiquer les sujets à l'avance. Et de nous autoriser à consulter tout les documents que nous voulions pendant le partiel. Celui-ci s'est donc résumé pour les 200 étudiants en un recopiage d'essays rédigés à l'avance. Quand à mon autre partiel , le prof s'est contenté de refaire le même partiel , avec les mêmes questions , que ces 3dernières années ( les anales sont accessibles en ligne... ). Adieu stress des exams ( enfin , t'as vu comment on mange aussi... )
5 La bouffe est banale :
En dehors du fish'n ships ( exceptionnelement pas cher ici ) , point de salut. On déplorera l'absence d'une cuisine locale et la prolifération des fastfoods ( qui n'est pas pour me déplaire).
6 On roule à gauche :
Ca se passe de commentaire. Chaque traversée de route se révèle être un calvaire
7 On ne sait pas prendre l'apéro :
Récit d'une soirée typique néo zélandaise. A 18h tout le monde à diné et attaque la bière. A 18h30 tout le monde est bourré. A 20h tout le monde sort dans un bar. A minuit tout le monde est par terre en train de vomir. Adeptes des cuites éclairs à base de consommation excessive de bière , nos amis néozélandais ne tiennent pas réellement l'alcool.
Il existe encore sans doutes d'autres raisons de détester la Nouvelle Zélande. Mais en réalité , pour 10 raisons de détester ce pays , il existe 100 raisons de l'aimer (cela inclus les pratiques sexuelles avec des moutons , qui se révèlent être d'excellents substituts aux femmes ).
Alors , loin du désespoir de BLV , j'ai quand même essayé de lui rendre hommage à travers cet article.
Ce sera tout pour Maxwell from New Zealand , qui dans une semaine précise deviendra Maxwellinho do Brazil.
Il était une fois, à la frontière entre les départements colombiens de Caldas et Risalda, une région montagneuse nommée Alto Madrazo. Ce nom n’apparaît malheureusement sur aucune carte car il a été donné par les habitants des deux départements frontaliers suite à une coutume des plus cocasses, que je ne peux m’empêcher de vous conter.
Manizales est la capitale du bien triste département de Caldas. À l’exception du fameux « Ron de Caldas », d’un café non moins sympathique et de paysages à couper le souffle, les habitants de la région n’offrent que peu d’intérêt. Conservateurs, traditionnels devant l’éternel, catholiques illuminés évidemment et, je vous le donne en mille, uribistes convaincus et militants. Petite anecdote pour situer ce portrait caricatural mais pas tant que ça : il y a une semaine, le maire de Manizales a interdit le concert de Calle 13, groupe colombien très populaire, en raison de ce tee-shirt, qui mettait en avant les liens avérés entre paramilitaires et Uribe.
Les habitants du Risalda sont d’un genre assez différent. S’ils ne sont pas en soi beaucoup moins catholiques, ni forcément beaucoup moins uribistes non plus, ces derniers ont l’avantage, selon leurs dires, d’être beaucoup moins hypocrites que ceux du Caldas, et de profiter de la vie comme elle vient, oubliant la religion quand celle-ci devient prohibitive. Des mecs à la cool en quelque sorte. Ainsi, si Manizales a été surnommé la « ville des portes ouvertes », en raison de la prétendue hospitalité de ses membres, Pereira (capitale du Risalda) est surnommée la « ville des jambes ouvertes », réputation que les habitantes de Pereira traînent dans toute la Colombie.
Evidemment, ces populations de deux petits départements limitrophes (autrefois un seul et même département, parenthèse culture fermée) ne sont naturellement pas faites pour s’entendre. Et l’universelle rivalité régionale n’arrange pas la chose. Aussi, afin d’assouvir ces saines tensions en l’absence de derby footballistique, ces deux peuples fiers se donnaient rendez vous tous les week-end dans la fameuse région de l’Alto Madrazo pour exulter et crier au monde entier ce qu’ils pensaient de ceux d’en face, et, quand la situation le permettait, se farcir un cul béni ou un cul biné, selon le camp.
C’est de ces joutes verbales hebdomadaires que vient le nom de la région. Ce surnom de Madrazo (de « madre ») a en effet été donné à la région en raison des mots doux échangés à propos des pauvres mères des participants des deux camps. Quant à l’adjectif Alto, deux théories s’affrontent. Selon la première, ce ne serait que la conséquence de la topographie de la région. Selon la seconde, ce serait plutôt la haute volée des insultes échangées qui justifierait ce nom. Le débat reste ouvert.
Demain nous parlerons de l’origine du nom de la ville de Medellin (prononcer « Mets des jeans »).
A vous , chers lecteurs de ce blog , chers amis , chers anonymes , chers fans et Cher la chanteuse ( qui ne se souvient pas de Believe? ) , il est grand temps d'annoncer une nouvelle de la plus haute importance. La coloc va etre reconstituée sur un seul continent. Dans un mois , je débarque au Brésil pour un periple qui m'amenera à partager la vie de Jean Aime à Aracaju , à danser la Samba à Rio , à débuter l'année avec Michaud et Chailloux dans le sud puis à vivre la vie d'un paysan à Goya avant d'apprendre le football à Buenos Aires. Alors amis Sud Américains , préparez vos gosiez , purgez vos foies , protégez vos épouses et petites soeurs , Maxwellinho do Brasil débarque sur le continent. Et ca va envoyer du fat. Tout cela promet de nouveaux articles épiques (épiques et colegram )et toujours plus d'alcool , de sexe , de stupre et de dépravation sur ce blog. Kiss
Désormais en vacances pour de très longs mois , il est grand temps de rattraper mon retard sur ce blog qui est en train de devenir la référence en la matière. Loin de passer tout mon temps à organiser la rébellion sur facebook ( voir ici pour les retardataires ) , j'ai pu découvrir de nouveaux aspects du pays des moutons.
Il y a quelques semaines , mes amis et moi avons mis le cap au Sud , direction Akaroa. Akaroa est un petit village situé sur la Banks Peninsula , une région magnifique peuplée de dauphins et de moutons situé à une 50aine de km au sud de Christchurch. Nonobstant son cadre magnifique , ce qui fait la spécificité d'Akaroa c'est son histoire. C'est en effet la seule région de Nouvelle Zélande colonisée par les Français au 19ème. En 1840 , un groupe de colon dirigé par un dénommé Lavaud organise le débarquement français. Un poil trop tard , comme souvent avec nos compatriotes , puisque c'est également en 1840 que les Maoris signent avec le Royaume Uni le fameux traité de Waitangi qui abouti à la colonisation de la Nouvelle Zélande. Ces colonies françaises n'ont donc pas durées bien longtemps , mais de nombreux descendants de français et traces de cultures françaises sont encore présentes.
Ce qui nous a poussé à descendre à Akaroa , c'est le French Festival , organisé tout les ans et qui est un des plus gros évènements de l'île du Sud ( un des seuls évènements en fait , puisque il ne se passe pas grand chose sur mon ile déserte ). Ce festival est censé être une expression de la culture française et de son rayonnement à l'étranger. C'est donc plein de curiosité que j'arrivai à Akaroa.
Et ma curiosité fut assouvie. La vision de la France et de sa culture en Nouvelle Zélande est quelque peu déroutante. Point de cassoulet , de Bordeaux et de match de football. A la place , du french cancan , une course d'escargot et un tournoi de cricket... Le cricket mériterai d'ailleurs un article dédié , tant ce sport ultra populaire en Nouvelle Zélande est vraiment chiant à regarder ( et j'en ai regardé beaucoup... ). La première chose qui attira mon regard une fois arriver dans cette enclave francaise au bout du monde , c'est l'omniprésence des références au cher pays de mon enfance : nom des rues (point de Manchester Street , Liechfield Street ou Oxford Terrace comme à Christchurch , mais des rue Laveaux , chemin des fleurs ou avenue Sainte Marie ) , les commerces portent tous des noms francais ( boucherie , boulangerie , jusqu'au cybercafé qui se nomme Au bon E-mail ce qui prête à sourire). La palme revient à la station service , tout simplement nommée "L'essence" Parmi les activités auxquelles j'ai pu assister , je mettrai au rang des plus surprenantes la course d'escargots. Cette palpitante course opposait les All Blacks aux Bleus ( chaque escargot était nommé en l'honneur d'un des joueurs ) , chaque bestiole étant sponsorisé par un enfant enthousiaste qui bavait autant que son protégé. Je signalerai au passage la magnifique place du montpellierain Francois Trinh Duc. Après une pause pour satisfaire le gosier ( malheureusement nous n'avons pu trouver de pastis ) et l'animation phare de la journée ( la course de garcons de cafés ) , c'est au tour de la Fanfare de l'armée Néo Zelandaise de faire son entrée au son de la musique de ... Rocky.
Après ce dernier moment anthologique , il était temps de reprendre la route pour la dernière semaine de cours et les célébrations qui l'accompagnaient , ceci faisant l'objet de mon prochain article. Au final , le festival principal de l'ile du Sud n'était rien d'autre qu'une grande kermesse. Mais c'était une kermesse sympa , et puis c'est pas comme si il se passait des choses tout les jours en Nouvelle Zélande... La bise , Maxwell
La bonne humeur est aussi de rigueur par chez moi après ces petites vacances dans le Nord-Ouest Colombien. Et la pluie Bogotanaise n’y fera rien. Aussi je vous propose cette petite introduction musicale avec Choc Quib Town : Somos Pacifico, pour retrouver la chaleur du Pacifique. Retenez là si vous venez me voir un jour, elle passe dans toutes les discothèques de toutes les villes de toute la Colombie (au moins). Ah, et tant que j’y suis un brin de culture même si ça fait mal à la tête : Choc’Quib’Town (le nom du groupe) vient de Choco (le nom du département pacifique au sud du Panama), Quibdo (la capitale du département) et Town (oui même en Colombie l’anglais a la cote). Autrement dit le groupe pourrait se traduire par « la ville capitale du département pacifique au sud du Panama » mais c’est vrai que pour un groupe de hip-hop ce serait un peu la honte de s’appeler comme ça.
Oui voilà j’ai passé des vacances formidables. D’aucuns diront que je surjoue un peu et que c’est facile de dire ça quand il n’y a personne pour témoigner. Les plus réticents pourraient même pousser jusqu’à dire que je n’ai pas bougé de Bogota et que j’ai inventé tout cela pour faire genre et impressionner la gente féminine. À tous ceux-là, sceptiques devant l’éternel (mais aux autres aussi), je vous mets le lien de quelques photos dont l’authenticité a été vérifiée (je tente le lien facebook, je ne sais pas ce que ça vaut). Pour toutes les femmes attirées par mon corps bronzé et bodybuildé, je laisse mon portable colombien (312 333 6289). J’ai désormais un lit double, je me ferai un plaisir de vous accueillir ici.
Le voyage commence à Medellin, ville du printemps éternel. Le nom fait un peu peur en France : on y voit des images de Pablo Escobar, de la guerre des gangs, des sicarios…Tout n’est pas faux loin de là mais Medellin est beaucoup d’autres choses aussi. D’abord le cadre est magnifique : surplombée par deux cordillères, la ville s’étend dans une longue vallée du Nord au Sud. Mais ce qui choque le plus lorsque l’on arrive pour la première fois c’est le contraste avec Bogota. Les rues sont propres. Les espaces verts sont nombreux. L’air est presque respirable. Les filles sont belles. Il y a un métro avec des horaires aussi étendus qu’à Lyon. Enfin, en arrivant, on se croirait pas vraiment en Amérique du Sud mais dans une petite grande ville états-unienne (sauf pour les filles).
Et ce n’est pas un hasard, Medellin est la capitale commerciale de Colombie. C’est là où on trouve toutes les familles industrielles les plus riches de Colombie. C’est le centre des affaires et c’est là où on trouve l’argent en quelque sorte. Les élites paisas (de Medellin) ont ainsi voulu faire de la ville une vitrine de la modernité aux yeux du monde, et c’est vrai que c’est plutôt réussi. Le penchant négatif c’est qu’on a parfois l’impression d’être dans une ville aseptisée, sans âme, qui cache ses problèmes sans les résoudre. Oui, je le dis tout de suite, j’ai adoré la ville mais j’ai un peu honte d’avoir aimé. Parce qu’en plus il faut savoir que Medellin est aussi la ville d’origine de Uribe (gouverneur du département avant d’être président) et qu’énormément d’argent de l’Etat est allé à la ville de Medellin pour renforcer ce côté vitrine, et ce au détriment de tout programme social.
J’ai honte je le redis mais j’ai adoré. Et la raison est assez simple. La fête à Medellin est quelque chose. D’abord les filles sont sublimes. Je me répète sûrement mais quand vous avez vécu trois mois à Bogota le changement est radical. C’est le passage de l’enfer au paradis. Ou non, disons plutôt du purgatoire au paradis, je ne veux pas non plus décourager les copains qui voudraient passer ici. Enfin c’est du bonheur en kilos. Le jour c’est sublime. Et la nuit… La nuit c’est encore une autre dimension. Et la douceur du climat permet des choses des plus agréables à la vue. Alors oui c’est vrai que la chirurgie est encore plus développée ici que dans les autres régions d’Amérique Latine, notamment au niveau de la poitrine, mais c’est un détail qu’on oublie facilement après quelques verres. Et puis si c’est vrai que les boîtes sont très « européanisées » dans la ville (les paisas estiment que la salsa est un symbole du traditionalisme du pays et donc à bannir), on trouve quand même quelques bars bien chouettes. Et surtout, on peut picoler tranquillement dans la rue presque sans craindre quoi que ce soit, et sans policier tous les deux mètres de surcroît. Et ça ça fait du bien aussi.
Bref trois soirées fort sympathiques et une humiliation footbalistique contre le Chili plus tard, nous mettons le cap sur El Valle, petite ville de 5 000 âmes sur la côte du Choco. Et là ce n’est plus du bonheur en kilos qu’on a trouvé, c’est en tonnes qu’il fallait le compter (oui c’est nul mais c’est pour faire comprendre). D’abord, on était absolument les seuls touristes dans tout le village en raison de la période. Et ce n’était pas très dur à voir puisque toute la population était Afro colombienne, sauf nous. Autrement dit à des années lumières de Cartagena par exemple où, malgré la beauté de la ville, tu ne peux marcher tranquillement sans que quelqu’un te propose une breloque (en anglais évidemment) ou qu’une pute t’accoste. Et ça change absolument tout. En plus les gens étaient pour la plupart vraiment « queridos » avec nous, ni distants ni faux culs, juste raisonnablement chaleureux.
Ensuite, on était logé dans une cabane juste en face de la mer. Une grande pièce avec cinq lits, terrasse, deux hamacs, douche, eau courante (parfois)…Le pied. Toute la plage pour nous évidemment. Cinq kilomètres de plage, entourée de tous les côtés par la forêt vierge. Un vrai paradis pour écolo avec cascades, piscines naturelles, jungle, réserve de tortues, baleines au large, parc national protégé…Et au menu, ville de pêcheur oblige, poissons à gogo, ce qui change de la viande médiocre des almuerzos de Bogota. Juste parfait, d’autant que sur les 5 jours passés ici, il a plu seulement une demi journée alors que la région est connue pour être la 3e plus pluvieuse du monde (après ce sont des noirs qui me l’ont dit donc méfiance).
Et puis pour achever ce délicieux tableau je me sens obligé de parler encore une fois du sexe opposé qui, dans un style différent de Medellin, présentait également des spécimens des plus charmants et généreux. Je me permets d’ailleurs au passage d’écorcher le fameux « théorème de Jean-Aime » selon lequel la beauté est proportionnelle à la richesse. En effet si cette intéressante théorie est vérifiée dans bien des cas (à Bogota et à Medellin en tout cas), elle ne l’est pas partout et devrait donc être retravailler. Mais comme j’ai trop d’estime pour mon ex et sans doute futur colocataire je terminerai cet article à la manière de Jean-Aime afin de rendre hommage à ce gros homme.
Même si le titre, mauvais et que j'ai mis du temps à trouver, n'invite pas forcément à lire l'article, je vous encourage tout de même à découvrir la suite en espérant qu'elle vous comblera. Mauvais, peut-être, le titre a du moins l'avantage de nous dire de quoi ça parle. Car, oui, ça parle de vaches, je suis à la campagne je vous rappelle. Alors que le printemps et avec lui la chaleur ont fait irruption dans ma vie correntina, mon collègue vétérinaire m'avait invité à passer l'après-midi aux champs pour une sombre histoire de bovins. J'acceptai avec enthousiasme car une journée aux champs est toujours riche de découvertes, d'insolites et de bonnes choses à manger. En plus, une après-midi avec Leandro (c'est le prénom du vétérinaire), c'est une demi-journée passée à parler de foot et de la vie et ça comme vous le savez, j'adore. On arrivai donc sur place, au Corral, comme on dit pour désigner le lieu où on s'occupe des vaches. C'est un endroit où il y a un enclos et un couloir fermé par des barrières en bois pour permettre de trier et soigner les animaux. Par chance, cette fois-ci il n'y a pas eu de règlement de compte (désolé). Le soleil tapait dur, je me tartinai donc mon visage de franchute (français en argot, un peu comme quand on parle nous des ritales) de crème solaire. La mission du jour était relativement simple, il fallait administrer des vitamines (par piqûre) et de l'anti-parasite (par voie buccale) aux vaches du troupeau d'un producteur avec lequel on travaille. Plus personnellement, je devais faire ingurgiter à mes copines les vaches l'anti-parasite grâce à une sorte de pistolet que je lui mettais dans la bouche et dont la pression me permettait de lui propulser au fond de la gorge un liquide blanchâtre. Je vois déjà venir les esprits mal tournés, il n'y a rien de zoophile dans cet article, même si je me suis réconcilié avec nos amis les bêtes. J'ai fait ça pendant près de trois heures. Tout s'est passé pour le mieux même si cette mission comportait certains risques : se faire bouser dessus, se faire pisser dessus mais surtout prendre un violent coup de corne. Rien de tout ça m'est arrivé, j'ai juste marcher dans une bouse ce qui va m'obliger à nettoyer mes chaussures (ou pas). J'ai aussi pris un gros coup de soleil, dommage que les fonds de panneau soit jaune ici, j'aurais pu être aisément engagé par la DDE locale. Cette agréable après-midi de travail s'est finalement terminée en mangeant une galette de farine de maïs en visitant la ferme du producteur, toujours fier de nous faire découvrir son exploitation. C'est alors que faillit intervenir un événement plutôt fâcheux, puisque j'ai manqué de peu de marcher sur un serpent, je suis passé près de la mort, très près. En rentrant dans ma petite ville de Goya, je me suis tranquillement assis sur la place centrale et j'ai bu une bière bien fraîche, indescriptible moment de décontraction. Même si cet article ne raconte rien d'exceptionnel, il montre l'allégresse qui définit ma vie ici. Tranquillité des champs, douceur d'une petite ville argentine, et insouciance de la jeunesse en exil.
Étant dans une forme olympique malgré l’heure tardive, je me permets, comble de la prétention, d’écrire un nouvel article alors que mes colocataires hôtes de ce blog persistent dans leur silence de mort. Néanmoins, ayant reçu les critiques concernant l’article précédent, je ferai court.
Je ne peux en effet que partager l’article que j’ai lu hier dans El Espectador, seul journal presque pas de droite (mais quand même pas de gauche je vous rassure). Alors que les amendes pour incivilités « de tous les jours » (jeter un détritus dans la rue, endommager un arbre en gravant vos deux initiales dans son tronc…) étaient jusque-là symboliquement réprimées par une amende allant de 500 pesos (18 centimes d’euro) à 2000 pesos (72 centimes d’euro), la mairie a décidé de sévir.
Désormais, l’amende pour avoir jeté quelque chose dans la rue s’élèvera à environ 30 000 pesos (plus de 10 euros). Si vous n’avez pas hissé le drapeau le jour de la fête nationale, vous pourriez payer jusqu’à 60 000 pesos (plus de 20 euros). Pour un arbre endommagé, la sanction est encore plus sévère : éventuellement jusqu’à 300 000 pesos (plus de 100 euros).
Mais le mieux reste l’amende pour avoir pisser dans la rue. Retenez votre souffle : si un policier vous surprend la quéquette à l’air, il pourra vous demander (hors frais de corruption) jusqu’à 2 500 000 pesos, soit près de 1 000 euros pour un petit pipi. Inutile de dire que les nombreux gens qui vivent dans la rue à Bogota, qui survivent avec moins de 1000 pesos (36 centimes d’euro) par jour, sont ravis et tout à fait disposés à payer cette somme. D’autant que, il faut le signaler, le concept de toilettes publiques n’existe pas ici.
Alors, info ou intox ? J’avoue être moi-même assez perplexe quant à la véracité de ces faits, mais on ne pourra pas me reprocher de ne pas citer mes sources. Demain soir je tente le pipi devant le commissariat et je vous tiens au courant.
Et puis, messieurs Sarkozy, Fillon et Woerth, vous qui ne vous en sortez pas avec les comptes de l’Etat je crois avoir trouvé la solution. À 1000 euros le demi litre d'urine, la dette de l’Etat sera bientôt un lointain souvenir !
Curiosité culturelle, épisode 3 : “mon ami secret”. Ici rien à voir avec « mon ami imaginaire », le jeu qui consiste à parler à une chaise vide (qui peut très vite basculer dans sa variante « mon ami imaginaire alsacien » quand Manu regarde une video en alsacien sur youtube). Non ici, les règles sont beaucoup plus fermement établies et laissent moins la place à l’imagination exubérante des participants. Quant à la fibre régionaliste, elle est quasiment absente. C’est dire la tristesse de ce jeu. Mais commençons au commencement.
Il faut savoir qu’en Colombie la Saint Valentin n’existe pas. Non je vous arrête tout de suite. Je ne veux ni de « Argggh ! Mais comment font-ils ? Sont-ils opposés à l’amour chez ces ploucs? », ni de « Ah ! Enfin un pays qui ose s’élever contre la marchandisation des sentiments ! ». Non je n’accepterai aucune de ces remarques. D’abord parce que ce blog est un blog on ne peut plus sérieux et qu’il faut savoir laisser de côté ses sentiments / préjugés / prénotions et autres instincts basiques lorsque l’on s’attaque à l’étude d’un phénomène social comme je le fais actuellement. Mais surtout, je ne laisserai pas passer ce type de réflexions car en fait la Saint Valentin existe.
Oui la Saint Valentin existe. Seulement, carnaval de Baranquilla oblige, la Saint Valentin n’a pas lieu le 14 février mais bien le 3e samedi de septembre pour que tout le monde puisse profiter de ce formidable concept. Buiseness is buiseness que voulez-vous. Et puis les Colombiens n’aimant pas trop le nom de la Saint Valentin, ils ont préféré le remplacer par une très kitsch « journée de l’amour et de l’amitié ». Premièrement, c’est plus explicite : même les (rares) personnes peu penchées sur le calendrier des saints peuvent comprendre la signification. Mais le principal apport est que cela permet d’inclure tous les célibataires du pays, qui autrement auraient passé tout leur mois de septembre à se lamenter sur leur sort. En Colombie, plus de statut facebook : « seul(e) avec ma pizza et mon boulard (mon vibro canard) pour la Saint Valentin. VDM ». Non, en Colombie, tout le monde est un consommateur. Tout le monde naît et demeure égal devant la consommation. C’est beau non ?
Mais quid du jeu ? J’y viens, j’y viens. Certains esprits bien intentionnés, remarquant qu’une seule journée de laconsommation l’amour et l’amitié c’était pas mal mais c’était sans doute pas assez : après tout pourquoi ne pas s’aimer un mois, voire un an ? De ces cerveaux guidés par la foi en l’amour et l’amitié est alors sorti une idée brillante : faute de pouvoir le faire durer un an (ça pourrait lasser et puis il y a aussi Noël pour dépenser son argent inutilement fêter l’amour et l’amitié de son prochain), on pourrait le faire durer une semaine ou deux parce que l’amitié et l’amour c’est quand même sacrément chouette. C’est comme cela qu’est né le jeu de « mon ami secret ».
J’ai moi-même assez mal compris le principe, donc si mes explications ne sont pas claires n’essayez pas de relire c’est juste que je ne sais pas expliquer. Rien de grave en somme. Pour résumer ce que j’ai pu comprendre, un groupe de connaissance relativement réduit (20 maximum selon une source, mais cette dernière étant saoule au moment de l’énoncé des faits, la plus grande prudence est de mise dans l’analyse de ce témoignage, je vous rappelle que c’est un blog sérieux) se réunit un jour de septembre (le calendrier est assez vague) et se divise en deux groupes : un les hommes, deux les femmes. Marion me signale que c’est une division très sexiste et réductrice de la société. Tu as raison Marion mais une description scientifique des faits suppose une mise à distance des sentiments ; combien de fois devrais-je te le répéter ?
Une fois les équipes faites, les participants décident d’un thème. Imaginons un très classique « marque de bière ». Chacun reçoit alors du maître de cérémonie (qui est en dehors du jeu sinon c’est comme au Loup Garou c’est pas drôle) un petit surnom en rapport avec le thème (ici ce serait « Aguila », « Costena », « Club Colombia », « Poker » mais on peut très bien imaginer un thème « marque de bière alsacienne », ce qui me faisait dire en introduction que la fibre régionaliste n’est pas non plus totalement absente du jeu). Chacun écrit son nom sur un petit bout de papier, plié en 4 (en deux c’est risqué et en huit c’est trop) et le met dans un récipient quelconque, les femmes d’un côté, les hommes de l’autre. Ou l’inverse.
Troisième étape, chacun tire un petit bout de papier afin de découvrir son ami(e) secret(e). Non Marc, on ne peut pas être son propre ami. Disons pour l’exemple que je suis « Poker » et que j’ai tiré « Aguila » (attention, tirer le papier, pas la tirer elle). Je sais que mon ami secret est « Aguila » mais je ne sais pas qui est la personne qui se cache derrière. Mystère mystère. Quant à « Aguila » par exemple, elle peut très bien m’avoir tiré (attention pas moi, le papier) mais aussi avoir tiré une autre personne (attention…) Le secret est donc total.
Reste alors à mettre en place le « plateau de jeu » en lui-même, c’est-à-dire une sorte d’étagère où chaque participant a un petit casier avec son nom (fictif évidemment) marqué dessus. Pendant une semaine, le principe du jeu est d’offrir des petits cadeaux à son ami secret. Le plus couramment, les joueurs ont recours à des bonbons ou des chocolats mais on peut très bien imaginer un esprit malicieux qui déciderait d’offrir une lettre d’insulte à son ami. L’imagination n’a d’autre limite que la taille du casier. Bien que cela dépende des régions, il convient cependant de remarquer que les boules puantes sont généralement prohibées par le maître du jeu.
Tout le but du jeu est en fait de surprendre son ami secret poser un cadeau dans son casier afin de pouvoir l’identifier avant la fin du jeu et dormir ainsi l’esprit tranquille. Car si l’intérêt du jeu peut paraître limité, il faut bien voir que toute la semaine (ou les deux semaines) durant laquelle (lesquelles) se déroule le jeu, les discussions, mystères, commérages et autres tromperies vont bon train dans le cercle des amis, tout particulièrement dans celui des filles. Marion me fait remarquer que je suis en train de faire preuve de peu d’objectivité. Elle a entièrement raison et je retire donc ce que je viens de dire.
Enfin, une (ou deux) semaine(s) plus tard, tout le monde se réunit de nouveau autour du maître du jeu. Dans un mélange de rire, de frustration, d’amour, de colère, de tristesse et d’amitié, les participants offrent alors un dernier cadeau à leur ami secret, mais cette fois-ci un plus gros parce qu’il faut quand même savoir être généreux. Alors que la tension est à son comble, les personnalités cachées de chacun sont alors enfin dévoilées au grand jour. Ceux qui auront déjà découvert leur ami secret auront eu l’avantage incommensurable de pouvoir choisir un cadeau en connaissance de cause. Les autres devront improviser un brave livre que personne ne lira ou autre tableau d’un goût douteux. Tant pis, ce sera sûrement mieux à Noël.
Quoi? C’est dans longtemps ? Pas faux. Alors pourquoi ne pas multiplier de type de jeu à d’autres occasions. Pour la Toussaint par exemple, comme ça on n’a pas à attendre jusqu’à Noël. Ça pourrait s’appeler : « mon ami le mort secret ». Chacun choisit un mort au hasard, sans savoir qui c’est, et doit consommer honorer sa mémoire en lui achetant le plus de cadeaux. Et à la fin de la semaine, celui qui a acheté le plus, obtient la grâce du Seigneur et le pardon de tous ses péchés. Ca c’est du concept !
Sous la pression de marc dont les hormones sont en pleine ébullittion après c'est quelques mois entourer de ces superbes créatures que sont les moutons et les nouvelles-zélaidaises, je m'en vais aborde un sujet sur lequel, nous, les menbres de la coloc, avons toujours su preuve d'une grande finesse (haha) à savoir, les meufs, les poufs, les biwatchs et tous ce qui s'en suit. String, fesses bien rebondies, luxure, stupre et putréfaction sont de bien courants usage lorsque nous autres français pensons à ces charmantes brésiliennes. Or, tous ça n'est que bétises et idées préconçues. Ainsi, le string peut être vu comme une malédiciton dans la mesure ou il ne cache plus les litres de graisses pendouillantes de cellulites de certaines du a une alimentation peu saine (cf plus bas). Sans complexe, les "habits" sont les mêmes que ceux imaginer seul la forme change, comme quoi on a beau dire mais la forme c'est quand même parfois plus important que le fond. De même , on peut constater l'usage généralisé de superbes appareils dentaires qui fourmillent sur bon nombres de bouches qui éblouissent (a cause des reflets du soleil) le gringo curieux. Curieux, je le suis et j'ai donc cherché à comprendre pourquoi "deus quiser" foutre en l'air le sourire de si jolie fille.Après moules te investigations j´ai d´couvert que le prix des appareils après être resté excevemnet cher , baissait, permettant ainsi a tous les ages de profiter de reconstitution de la bataille de verdun, et plus seulement chez nos chers adolescents boutonneux. LE poil (chanson engagée). Superbes indicateurs de pauvreté et richesses, mieux que le PIB, l"IDh ou le VIH, je demande :le poil. le niveau d'épilations est indicateurs de richesses( sauf pour les gauchistes) . -pas d'épilations; pauvres, putes et travelos prépub`res. -épilations a mi-cuisses; moyen pauvres et classe mediane suivant les conceptions de la beauté. -épilations totales; riches , tr´s riches et filles de gouverneurs.
Comme vous pouvez le constater j'ai a coeur de lutter contre les idées préconçues. Mais tout de même je tiens a rassurer la populace et à ne pas faire fuir ce qui veulent venir me voir. Tous ceux décrit ci-dessus ne concerne qu'une partie de la populace. Il arrive plus que régulierement de froler une crise cardiaque sur la plage , voir de perdre un oeil devant tant de beautés. Une fesse bien rebondie, un sourire ravageur, mais aussi les gros bras du travelos que l'on peut facilement reconnaitre comme la seul "fille" qui te montre ces seins avant même que tu ne l'ai remarquer... je tiens de nouveau a rassurer la populace, je n'est pas encore fait de confusion mais il est vrai que dans un pays oú le président n'a que quatre doigts, tout peut arriver.
La Colombie est un pays plein de surprises. Certaines bonnes (voir article précédent). D’autres beaucoup moins. Je veux parler ici de la « ley seca », que j’ai découvert à l’insu de mon plein gré le week end passé.
Comme son nom l’indique, la « ley seca » est une loi. Soit, et je cite ici le dictionnaire juridique, « une disposition normative et abstraite posant une règle juridique d'application obligatoire ». D’application obligatoire c’est certain. Mais abstraite mon cul oui ! On ne peut plus concrète plutôt (enfin « crète » …)
Comme son nom l’indique aussi, la « ley seca » est également une loi sèche. Une loi triste. Une loi liberticide. Mais surtout une loi stupide. Dieu m’est témoin - que son nom soit loué, sur terre et sur mer, hymen -, une vie sans liquide est comme un sandwich sans mayonnaise : fade. Comment Noé aurait-il pu sauver le règne animal sans orage ? Comment Moïse aurait-il pu ouvrir la mer Rouge sans mer Rouge ? Je vous le demande !
Dès lors pourquoi faire une loi sèche ? Pourquoi faire une loi qui empêche tout colombien d’acheter de l’alcool du samedi 18h au lundi 6h lorsque le dimanche est jour d’élection ? Pour les inciter à voter ? Sûrement pas puisque l’abstention a atteint 94% dimanche (d’accord c’étaient des primaires, d’accord c’étaient uniquement les primaires des grands partis d’opposition, mais quand même). Pour les faire voter mieux alors moins ? Encore moins quand on sait la merde qui sort des urnes depuis 1986 (mise en œuvre de la loi).
Non vraiment je ne comprends pas. Pour moi une élection a toujours été quelque chose de très intime, de personnel. C’est un peu comme un premier rendez-vous avec une charmante. Ce sont des moments rares. On s’habille bien. On angoisse un peu. On ne sait pas toujours comment agir, qu’est ce qu’il faut dire, qu’est qu’il ne faut pas. Qu’est ce qui sera le mieux. Et puis il y a un moment où l’on n’a plus le choix. Quand je rentre dans l’isoloir, quand je ferme les rideaux derrière moi, c’est un peu comme quand je ferme la porte de ma chambre. Désormais je suis tout seul avec elle. Je n’ai plus de marge de manœuvre, plus le temps de penser, il faut agir. Mais tout seul c’est difficile. Alors quand j’enfile mon (gros) bulletin dans sa fente, j’aime bien que ce ne soit pas à sec.
Ceci dit, et pour finir sur une image plus fraîche (hum), cette loi zinique nous a quand même encouragé à sortir de Bogotá ce week end pour découvrir la campagne colombienne la conscience tranquille. Et en plus c’était sympa. On a mangé de la viande excellente, on a dormi dans l’herbe, on a fait l’amour avec les chevaux… Et ouais, la « ley seca » dès fois « secool » quand même.
Rentré depuis quelques jours déjà d’un périple ensoleillé sur la côte Caraïbe, je me suis fait un devoir de partager ici une spécificité culturelle des plus étonnantes (bien que nettement plus agréable que le fromage en spray).
La scène se déroule à Carthagène, dimanche 6 septembre. Comme tout amateur de foot le sait, les qualifications pour la coupe du monde 2010 battent de leur plein sur le continent sud-américain. Le principe est simple : une grande poule de 10 équipes, matchs allez retours. Les 4 premiers sont qualifiés directement, le 5e doit passer un barrage contre le 4e de la zone CONCACAF (Amérique du Nord). Quant aux autres, ils passent la coupe du monde dans leur canapé, ce qui est bien aussi mais pas top. Or il se trouve que ce dimanche 6 septembre était un jour de match. Mieux, jour de derby : Colombie - Equateur. Et anté-antépénultième journée par-dessus le marché ! C’est vous dire l’enjeu.
La décision fut prise assez rapidement. Notre conscience rassurée par une longue journée (qui aurait pu être) dédiée à musées et autres excursions architecturales, nous nous sommes donc accordés une brève, mais méritée, pause sur les coups de 15h30, heure locale des matchs de foot. Un rapide tour de Carthagène des Indes et le lieu idéal est trouvé : Donde Fidel (aucun lien, je suis fils unique). Petit bar populaire du centre ville réputé par-delà les murailles de la ville pour ses concerts de salsa, l’endroit semble propice à une découverte de la chaleureuse culture colombienne. Pourtant, quelle ne fut pas notre surprise à l’entrée du bar.
En effet, ce n’était pas un écran (haute définition, 98 pouces, 148 000 pixels, son stéréo Dolby Digital Surround 5.1) mais bien deux écrans (haute définition, 98’, etc…) qui nous attendaient à l’intérieur. Une façon d’apprécier encore mieux le match me direz-vous. Que nenni ! En réalité, il s’agissait d’un écran effectivement destiné au match, et d’un autre qui passait des concerts de salsa, permettant ainsi de réunir autour d’une même bière des publics que l’on pourrait croire – à tord d’ailleurs – éloignés. Mais le mieux reste à venir.
Pour éviter une cacophonie des plus désagréables (quiconque a déjà suivi un match de foot en Amérique Latine à la télé sait de quoi je parle), le patron du bar, Fidel (toujours aucun lien), amoureux de salsa s’il en est, avait décidé de favoriser la musique au sport, réduisant ainsi au silence les commentateurs enfiévrés. « Une grosse tarlouze » argueront certains, non sans raison. Une grosse tarlouze à n’en pas douter mais, rendons à Fidel ce qui est à Fidel (non, non, aucun lien), un résultat des plus intéressants.
D’abord, cette solution osée permet de passer sous silence un des fléaux du football télévisé colombien : le spot publicitaire. Si en France, nous sommes accoutumés à quelques rares inscriptions commerciales sur le terrain, les vêtements des joueurs, dans les tribunes, à la mi-temps et j’en passe (une broutille finalement), la chose prend une dimension encore plus grande en Colombie. Toutes les deux minutes (en moyenne), une véritable pub de 30 secondes (en moyenne) apparaît sur une moitié de l’écran (en moyenne), coupant ainsi la parole à nos commentateurs ; tradition qui a une capacité emmerdogène extrêmement forte malgré quelques bijoux (« deux minutes d’un côté » apparaît à gauche de l’écran, puis « deux minutes de l’autre côté » à droite, avant, sur les deux côtés, « le steak X, la saveur de la passion »).
Mais surtout, la musique permet de danser quand, disons-le poliment, l’intensité du match descend. En effet, loin de moi l’intention de dénigrer le football, et colombien, et équatorien, mais je dois avouer qu’il m’est déjà arrivé de voir des matchs plus engagés. L’Equateur est je dois le dire, sur cette partie en tout cas, mauvais à peu près partout. Quant à la Colombie, si elle s’achetait un goal une défense et des attaquants qui savent gagner des duels, elle pourrait être à peu près convenable.
Au final donc, une nouvelle expérience des plus originales (j’attends avec impatience de savoir si le foot-samba ou le foot-tango se pratiquent dans d’autres contrées), que j’aurais adoré partager avec vous si mon collègue n’avait pas effacé la vidéo prise au moment du deuxième but Colombien. Des inconvénients de ne pas avoir d’appareil photo à soi…
Goutte d’eau qui fait déborder le gâteau, la Colombie a réussi à s’imposer au bout du suspense (2-0, buts à la 82e et 90e+4), se propulsant même l’espace de 3 jours à la 5e place (qualificative pour les barrages si vous avez suivi). La victoire volée 3-1 de l’Uruguay le mercredi suivant (4 hors-jeux imaginaires sifflés, qui aboutissaient soit sur des duels, soit sur des buts ; et un carton rouge pour avoir failli touché un joueur) en décidera cependant autrement, reléguant la Colombie à la 8e place, et calmant l’ardeur populaire née d’une possible qualification (la dernière date de France 98, grande époque de la Colombie, alors menée par le légendaire « Pibe »). En attendant que le match contre le Chili samedi 10 octobre soulève (peut-être) les foules à nouveau.
Et oui , moi aussi je sais faire des titres en espagnols ( en l'occurrence , le nom espagnol du film Carnet de Voyage ). Tel le Che dans la pampa sud americaine , je suis moi aussi parti à l'assault des beautés sauvages de la nature. Mais ici , point de motocyclette mais une japonaise nommé Sunny ( sans doute une cousine de mon ex Toshiba ). Plutôt qu'un récit exhaustif de mes vacances qui serait fastidieux , je préfère vous conter quelques instants choisis , qui me paraissent représentatif de l'état d'esprit d'un Coloc à l'étranger.
J'ai tout d'abord put m'immiscer dans la vie locale. Non ici il n'est point question de sexe avec une jeune guerrière maorie , mais de rencontre avec de vrais néozélandais. Je me suis en effet fait inviter à passer une nuit chez un ami ( Ancien étudiant au séminaire pour devenir curé , aujourd'hui alcoolique et adepte des films à caractère pornographique , pour situer le personnage ) dans sa famille dans la triste ville de Greymouth. Le diner , en présence de sa mère et de son frère , a connu des sommets. Après nous avoir noyé dans le vin rouge durant l'apéro , la mère de mon ami s'est mit en tête de faire un concours de blagues. Celle-ci , passablement imbibée , entendait par blague tout ce qui touchait au maoris , au juifs , aux arabes etc... Mon ivresse ne me permet malheuresement pas de me rapeller de celles-ci , mais l'on a atteint des sommets. La conversation s'est brutalement terminé lorsque mon ami , après que sa mère aie racontée une enième blague à caractère antisémité , a dit que mon grand père était mort dans un camp. Après un moment de silence , il a rajouté que celui-ci était tombé de la tour de garde... Mais la soirée ne s'est pas arrêtée la. En effet Madame a voulu nous montrer un peu l'histoire de sa famille. Et pour cela , nous a réuni devant la télévision pour une séance consacrée au visionnage des exploits du père , malheureusement décédé. Par exploit , je m'attendait pas à l'heure qui a suivi. Une heure de visionnage d'une vidéo du père en train de pécher. Dit comme ça ça à pas l'air très intéressant. Mais en fait c'était pas très intéressant. Enfin la soirée s'est terminée devant un DVD du Bigard local. Au final , une famille acceuillante et une plongée dans la Nouvelle Zelande profonde.
Les vacances se sont poursuivies , notre bolide roulant au milieu des moutons (j'en ai compté 1 250 986 ) , mais elles ont faillies etre interrompues par un rencontre malheureuse. En effet , alors que nous étions lancés à 100 km h , une vache a décidé d'en finir en se jetant sous nos roues. Il a fallu un grand pilote pour réussir à éviter cet obstacle massif.
C'est alors que nous somme arrivés à ce qui était , pour moi , l'objectif de ses vacances. Caca et Culture avait pour projet d'organiser un week end à Montcul. Celui ci ne s'est pas fait compte tenu de l'incompetence de celui qui était en charge du projet. Que cela ne tienne , puisque j'ai décidé d'aller passer mes vacances à Kaka Island. J'ai honoré l'esprit de la coloc en y laissant ma trace. Ainsi que celle de C&C. J'ai pu , en temps que président de C&C , baptiser ce lieu et en faire le premier lieu saint de l'hémisphère sud.
Enfin , ces vacances m'ont permis , en vrac , de : me foutre de la gueule des otaries , compter les moutons , discuter avec un maori bourré dans un bar sur l'honneur de sa tribu , faire 2 jours de randos sur des plages désertes , me rendre compte que la NZ est un pays vraiment vide ...
Depuis , les cours ont repris. Déja 3mois et pas une seule journée de grève... Ils sont fous dans ce pays.
Par ailleurs , j'ai appris que des individus se proclamant d'une certaine Colocafion auraient lancé un blog. Ne les lisez pas , ce sont des malotrus. Il n'y a qu'une seule Coloc , et qu'un seul blog.
Désireux de soigner mon sex appeal, j'avais décidé d'aller chez le coiffeur. Comptant parmi mes compañeros un coiffeur, je décidai de me rendre dans son salon, certes modeste mais équipé des derniers outils : tondeuse dernier cri, ciseaux gris métallisés, bac à eau imitation marbre, j'en passe et des meilleurs. Profitant du récent radoucissement, j'optais pour une formule barbe+cheveux, tant qu'à faire les choses, autant les faire jusqu'au bout. Le rasage de drue barbe ne prit que quelques minutes et se déroula sans encombre. Rapidement mon chamigo s'attaqua donc à la partie supérieure de mon crâne. Maniant le ciseau avec dextérité, je lui fis très vite confiance et lui indiquai que je ne voulais qu'un léger "débroussaillage". Après une bonne dizaine de minutes, l'opération se termina et je pus donc découvrir mon nouveau style capillaire. Somme toute assez classique sur le devant, celui-ci était déjà beaucoup plus atypique sur partie postérieure du crâne. Ayant, par souci de faciliter mon intégration dans le pays, décidé de me faire une coupe "à l'Argentine", mon camarade coiffeur m'avait laissé une longueur de poil assez importante dans le cou. Pour tenter une description, je pense c'est un mélange entre la coiffure de Jürgen Klienhsmann lors de l'Euro 96 (pour les fans de foot), le style à la Rudi Voller (autre star, s'il en est, du football teuton) et la célèbre coupe mulet qui frappe tous les quartiers de France et de Navarre. Le résultat demeurant assez indescriptible, je vous laisse juger par vous même grâce à la photo. Finalement, c'est avant tout une coupe locale qui permet de poursuivre mon argentinisation et ce jusqu'au bout des poils.
Question fatidique. Inévitable. Élémentaire mais fondamentale. Amusée mais si sérieuse. En somme LA question. La question dont tu es le héros, que de toute façon même si tu le veux et bah tu pourras pas y échapper. Bref, la première phrase que n’importe quel mâle colombien adresse à un étranger, un sourire au coin et l’œil pétillant, quand ce n’est pas bavant, la bouche entrouverte.
Deux solutions s’offre alors au malheureux « franchute ». La première, la plus facile : le politiquement correct. « Ouch,súper lindas, medueña la cabeza cuando camino en la calle marica (rien à voir avec le sens premier du mot, à comprendre ici comme un brave « mec », ou « man » placé à la fin de chaque phrase, et même au milieu si tu veux) ». Gros avantage : le type devient automatiquement ton pote et t’offre un coup à boire en se marrant « ah sagradotú ! (ici cela ne veut absolument rien dire, c’est juste une traduction littérale car mon espagnol est encore trop faible pour traduire ça). Inconvénients : d’abord, après t’avoir offert une bière, le mec en question va commencer à te débiter des trucs plus ou moins salaces sur le sexe opposé (d’ailleurs plutôt plus que moins), auxquels tu devras acquiescer par divers « Claro », « Obvio » ou autres rires bien placés. Mais plus grave encore, la technique du politiquement correct a ceci d’embêtant que tu es en fait en train de mentir éhontément à un pauvre Colombien, certain que ses poulettes sont vraiment pas mal. Et mentir c’est mal.
Reste alors la deuxième solution, toujours plus difficile : dire la vérité. « Pues, mira, yo nuncasalí de Bogotá pero aquí marica, no son tan bonitas, o sea,tú sabes, hay que buscar en serio para encontrar una niña hermosa huevón (variante de « marica ») ». Aïe. Mauvaise réponse. Généralement, la tronche du type se déconfit progressivement, la bouche se ferme, l’œil pétillant se fait menaçant. La réaction serait – toute proportion gardée – similaire à la tête d’un Français qui, après avoir demandé à un Américain ce qu’il pensait du fromage français, se serait vu répondre « well, it stinks dude ! (variante américaine, de « marica » et « huevón », plus connu en raison de cet excellent film) ». Ce courroux légitime passé, le Colombien étant plus tolérant que le Français sur son patrimoine national, le type finira quand même par te payer un coup et te raconter des trucs salaces sur le sexe opposé, parce qu’il n’y a rien qui le fait plus marrer.
Le résultat étant le même finalement, autant dire la vérité pourrait-on penser. Oui mais voilà, un affront comme cela ne se lave pas si facilement. Et même si le mec te paie des coups, il t’en paiera sûrement moins qu’a ton copain qui a bien répondu... Et ouais : faut pas gonfler un Colombien, quand y vous parle de ses minettes. C’est la morale de mon article, moi je la trouve chouette. Pas vous ? Ah bon.
Alexis
PS : Je m’en vais une dizaine de jours jouir du soleil de la côte Caraïbe. Sans doute pas d’article ici mais en revanche une intéressante perspective de comparaison pour voir si ce phénomène est cantonné à Bogota ou si c’est malheureusement un syndrome national (Barranquilla étant la ville de Shakira, tous les espoirs sont permis)
Plus que des amis nous sommes des frères, plus que des frères nous sommes des colocs. Nous avons donc tout partagé durant un an avant que notre cursus universitaire ne nous impose une séparation difficile, nous voilà donc dispersés aux quatre coins du globe, loin des yeux oui, loin du coeur non. Mais surtout, prêts chacun à braver tous les dangers pour découvrir l'au-delà. Nous voulons aller découvrir d'autres cultures jusque dans les détails les plus intimes. Pour citer Baudelaire et intégrer ainsi un peu de culture dans ce fouillis pauvre de connaissance, nous aussi voulons pouvoir dire
"Longtemps ! Toujours ! Ma main dans ta crinière lourde
Sèmera le rubis, la perle et le saphir,
Afin qu'à mon désir tu ne sois jamais sourde !"
Pour cela, certains devront prendre garde, JM ne devra pas se laisser piéger par un travesti brésilien, de même que Manu devra, lui, éviter les chèvres locales. Mais, dans la découverte d'une nouvelle culture ce qui compte c'est l'échange et savoir comment un néo-zélandais fait un bbq de moutons ca n'a pas de prix. Comment sont les toilettes colombiennes? Toutes ces questions restent entières et les réponses indécises.