La bonne humeur est aussi de rigueur par chez moi après ces petites vacances dans le Nord-Ouest Colombien. Et la pluie Bogotanaise n’y fera rien. Aussi je vous propose cette petite introduction musicale avec Choc Quib Town : Somos Pacifico, pour retrouver la chaleur du Pacifique. Retenez là si vous venez me voir un jour, elle passe dans toutes les discothèques de toutes les villes de toute la Colombie (au moins). Ah, et tant que j’y suis un brin de culture même si ça fait mal à la tête : Choc’Quib’Town (le nom du groupe) vient de Choco (le nom du département pacifique au sud du Panama), Quibdo (la capitale du département) et Town (oui même en Colombie l’anglais a la cote). Autrement dit le groupe pourrait se traduire par « la ville capitale du département pacifique au sud du Panama » mais c’est vrai que pour un groupe de hip-hop ce serait un peu la honte de s’appeler comme ça.
Oui voilà j’ai passé des vacances formidables. D’aucuns diront que je surjoue un peu et que c’est facile de dire ça quand il n’y a personne pour témoigner. Les plus réticents pourraient même pousser jusqu’à dire que je n’ai pas bougé de Bogota et que j’ai inventé tout cela pour faire genre et impressionner la gente féminine. À tous ceux-là, sceptiques devant l’éternel (mais aux autres aussi), je vous mets le lien de quelques photos dont l’authenticité a été vérifiée (je tente le lien facebook, je ne sais pas ce que ça vaut). Pour toutes les femmes attirées par mon corps bronzé et bodybuildé, je laisse mon portable colombien (312 333 6289). J’ai désormais un lit double, je me ferai un plaisir de vous accueillir ici.
Le voyage commence à Medellin, ville du printemps éternel. Le nom fait un peu peur en France : on y voit des images de Pablo Escobar, de la guerre des gangs, des sicarios…Tout n’est pas faux loin de là mais Medellin est beaucoup d’autres choses aussi. D’abord le cadre est magnifique : surplombée par deux cordillères, la ville s’étend dans une longue vallée du Nord au Sud. Mais ce qui choque le plus lorsque l’on arrive pour la première fois c’est le contraste avec Bogota. Les rues sont propres. Les espaces verts sont nombreux. L’air est presque respirable. Les filles sont belles. Il y a un métro avec des horaires aussi étendus qu’à Lyon. Enfin, en arrivant, on se croirait pas vraiment en Amérique du Sud mais dans une petite grande ville états-unienne (sauf pour les filles).
Et ce n’est pas un hasard, Medellin est la capitale commerciale de Colombie. C’est là où on trouve toutes les familles industrielles les plus riches de Colombie. C’est le centre des affaires et c’est là où on trouve l’argent en quelque sorte. Les élites paisas (de Medellin) ont ainsi voulu faire de la ville une vitrine de la modernité aux yeux du monde, et c’est vrai que c’est plutôt réussi. Le penchant négatif c’est qu’on a parfois l’impression d’être dans une ville aseptisée, sans âme, qui cache ses problèmes sans les résoudre. Oui, je le dis tout de suite, j’ai adoré la ville mais j’ai un peu honte d’avoir aimé. Parce qu’en plus il faut savoir que Medellin est aussi la ville d’origine de Uribe (gouverneur du département avant d’être président) et qu’énormément d’argent de l’Etat est allé à la ville de Medellin pour renforcer ce côté vitrine, et ce au détriment de tout programme social.
J’ai honte je le redis mais j’ai adoré. Et la raison est assez simple. La fête à Medellin est quelque chose. D’abord les filles sont sublimes. Je me répète sûrement mais quand vous avez vécu trois mois à Bogota le changement est radical. C’est le passage de l’enfer au paradis. Ou non, disons plutôt du purgatoire au paradis, je ne veux pas non plus décourager les copains qui voudraient passer ici. Enfin c’est du bonheur en kilos. Le jour c’est sublime. Et la nuit… La nuit c’est encore une autre dimension. Et la douceur du climat permet des choses des plus agréables à la vue. Alors oui c’est vrai que la chirurgie est encore plus développée ici que dans les autres régions d’Amérique Latine, notamment au niveau de la poitrine, mais c’est un détail qu’on oublie facilement après quelques verres. Et puis si c’est vrai que les boîtes sont très « européanisées » dans la ville (les paisas estiment que la salsa est un symbole du traditionalisme du pays et donc à bannir), on trouve quand même quelques bars bien chouettes. Et surtout, on peut picoler tranquillement dans la rue presque sans craindre quoi que ce soit, et sans policier tous les deux mètres de surcroît. Et ça ça fait du bien aussi.
Bref trois soirées fort sympathiques et une humiliation footbalistique contre le Chili plus tard, nous mettons le cap sur El Valle, petite ville de 5 000 âmes sur la côte du Choco. Et là ce n’est plus du bonheur en kilos qu’on a trouvé, c’est en tonnes qu’il fallait le compter (oui c’est nul mais c’est pour faire comprendre). D’abord, on était absolument les seuls touristes dans tout le village en raison de la période. Et ce n’était pas très dur à voir puisque toute la population était Afro colombienne, sauf nous. Autrement dit à des années lumières de Cartagena par exemple où, malgré la beauté de la ville, tu ne peux marcher tranquillement sans que quelqu’un te propose une breloque (en anglais évidemment) ou qu’une pute t’accoste. Et ça change absolument tout. En plus les gens étaient pour la plupart vraiment « queridos » avec nous, ni distants ni faux culs, juste raisonnablement chaleureux.
Ensuite, on était logé dans une cabane juste en face de la mer. Une grande pièce avec cinq lits, terrasse, deux hamacs, douche, eau courante (parfois)…Le pied. Toute la plage pour nous évidemment. Cinq kilomètres de plage, entourée de tous les côtés par la forêt vierge. Un vrai paradis pour écolo avec cascades, piscines naturelles, jungle, réserve de tortues, baleines au large, parc national protégé…Et au menu, ville de pêcheur oblige, poissons à gogo, ce qui change de la viande médiocre des almuerzos de Bogota. Juste parfait, d’autant que sur les 5 jours passés ici, il a plu seulement une demi journée alors que la région est connue pour être la 3e plus pluvieuse du monde (après ce sont des noirs qui me l’ont dit donc méfiance).
Et puis pour achever ce délicieux tableau je me sens obligé de parler encore une fois du sexe opposé qui, dans un style différent de Medellin, présentait également des spécimens des plus charmants et généreux. Je me permets d’ailleurs au passage d’écorcher le fameux « théorème de Jean-Aime » selon lequel la beauté est proportionnelle à la richesse. En effet si cette intéressante théorie est vérifiée dans bien des cas (à Bogota et à Medellin en tout cas), elle ne l’est pas partout et devrait donc être retravailler. Mais comme j’ai trop d’estime pour mon ex et sans doute futur colocataire je terminerai cet article à la manière de Jean-Aime afin de rendre hommage à ce gros homme.
Formidable, au revoir!
Alexis
"Town (oui même en Colombie l’anglais a la cote)" La cote Pacifique?
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