jeudi 8 octobre 2009

Dors, vessie d’or

Étant dans une forme olympique malgré l’heure tardive, je me permets, comble de la prétention, d’écrire un nouvel article alors que mes colocataires hôtes de ce blog persistent dans leur silence de mort. Néanmoins, ayant reçu les critiques concernant l’article précédent, je ferai court.

Je ne peux en effet que partager l’article que j’ai lu hier dans El Espectador, seul journal presque pas de droite (mais quand même pas de gauche je vous rassure). Alors que les amendes pour incivilités « de tous les jours » (jeter un détritus dans la rue, endommager un arbre en gravant vos deux initiales dans son tronc…) étaient jusque-là symboliquement réprimées par une amende allant de 500 pesos (18 centimes d’euro) à 2000 pesos (72 centimes d’euro), la mairie a décidé de sévir.

Désormais, l’amende pour avoir jeté quelque chose dans la rue s’élèvera à environ 30 000 pesos (plus de 10 euros). Si vous n’avez pas hissé le drapeau le jour de la fête nationale, vous pourriez payer jusqu’à 60 000 pesos (plus de 20 euros). Pour un arbre endommagé, la sanction est encore plus sévère : éventuellement jusqu’à 300 000 pesos (plus de 100 euros).

Mais le mieux reste l’amende pour avoir pisser dans la rue. Retenez votre souffle : si un policier vous surprend la quéquette à l’air, il pourra vous demander (hors frais de corruption) jusqu’à 2 500 000 pesos, soit près de 1 000 euros pour un petit pipi. Inutile de dire que les nombreux gens qui vivent dans la rue à Bogota, qui survivent avec moins de 1000 pesos (36 centimes d’euro) par jour, sont ravis et tout à fait disposés à payer cette somme. D’autant que, il faut le signaler, le concept de toilettes publiques n’existe pas ici.

Alors, info ou intox ? J’avoue être moi-même assez perplexe quant à la véracité de ces faits, mais on ne pourra pas me reprocher de ne pas citer mes sources. Demain soir je tente le pipi devant le commissariat et je vous tiens au courant.

Et puis, messieurs Sarkozy, Fillon et Woerth, vous qui ne vous en sortez pas avec les comptes de l’Etat je crois avoir trouvé la solution. À 1000 euros le demi litre d'urine, la dette de l’Etat sera bientôt un lointain souvenir !


Alexis.

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