Même si le titre, mauvais et que j'ai mis du temps à trouver, n'invite pas forcément à lire l'article, je vous encourage tout de même à découvrir la suite en espérant qu'elle vous comblera.
Mauvais, peut-être, le titre a du moins l'avantage de nous dire de quoi ça parle. Car, oui, ça parle de vaches, je suis à la campagne je vous rappelle.
Alors que le printemps et avec lui la chaleur ont fait irruption dans ma vie correntina, mon collègue vétérinaire m'avait invité à passer l'après-midi aux champs pour une sombre histoire de bovins. J'acceptai avec enthousiasme car une journée aux champs est toujours riche de découvertes, d'insolites et de bonnes choses à manger. En plus, une après-midi avec Leandro (c'est le prénom du vétérinaire), c'est une demi-journée passée à parler de foot et de la vie et ça comme vous le savez, j'adore. On arrivai donc sur place, au Corral, comme on dit pour désigner le lieu où on s'occupe des vaches. C'est un endroit où il y a un enclos et un couloir fermé par des barrières en bois pour permettre de trier et soigner les animaux. Par chance, cette fois-ci il n'y a pas eu de règlement de compte (désolé). Le soleil tapait dur, je me tartinai donc mon visage de franchute (français en argot, un peu comme quand on parle nous des ritales) de crème solaire. La mission du jour était relativement simple, il fallait administrer des vitamines (par piqûre) et de l'anti-parasite (par voie buccale) aux vaches du troupeau d'un producteur avec lequel on travaille. Plus personnellement, je devais faire ingurgiter à mes copines les vaches l'anti-parasite grâce à une sorte de pistolet que je lui mettais dans la bouche et dont la pression me permettait de lui propulser au fond de la gorge un liquide blanchâtre. Je vois déjà venir les esprits mal tournés, il n'y a rien de zoophile dans cet article, même si je me suis réconcilié avec nos amis les bêtes.
J'ai fait ça pendant près de trois heures. Tout s'est passé pour le mieux même si cette mission comportait certains risques : se faire bouser dessus, se faire pisser dessus mais surtout prendre un violent coup de corne. Rien de tout ça m'est arrivé, j'ai juste marcher dans une bouse ce qui va m'obliger à nettoyer mes chaussures (ou pas). J'ai aussi pris un gros coup de soleil, dommage que les fonds de panneau soit jaune ici, j'aurais pu être aisément engagé par la DDE locale.
Cette agréable après-midi de travail s'est finalement terminée en mangeant une galette de farine de maïs en visitant la ferme du producteur, toujours fier de nous faire découvrir son exploitation. C'est alors que faillit intervenir un événement plutôt fâcheux, puisque j'ai manqué de peu de marcher sur un serpent, je suis passé près de la mort, très près.
En rentrant dans ma petite ville de Goya, je me suis tranquillement assis sur la place centrale et j'ai bu une bière bien fraîche, indescriptible moment de décontraction. Même si cet article ne raconte rien d'exceptionnel, il montre l'allégresse qui définit ma vie ici. Tranquillité des champs, douceur d'une petite ville argentine, et insouciance de la jeunesse en exil.
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